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La story d'un.e AIVPéen.ne - Episode 1
La story d’un.e AIVPéen.ne qu’est ce que c’est ?
Un nouveau format de l’Association des Anciens de l’EIVP qui veut mettre en avant les parcours, les individualités et les réussites de ses membres à travers une interview dont la forme pourra varier. Notre réseau grandit de jour en jour et pourtant nous ne nous connaissons pas tous, et les liens créés doivent être entretenus… Il est temps de prendre le temps de se connaître, de partager nos expériences et de faire vivre le réseau de notre belle École ! |
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Retrouvez aujourd’hui notre toute première Story d’un.e AIVPéen.ne avec Catherine FOUCHÉ promotion 27 interviewée par Ninon AUBRY promotion 60.
La story d’un.e AIVPéen.ne - Episode 1 : Catherine FOUCHÉ un parcours personnel atypique dirigé par des convictions fortes. |
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Bien que 33 promotions nous séparent, Catherine est aussi facile d’accès que mes camarades de classe, elle est contente de partager avec nous son expérience et espère participer au resserrage des liens entre les IVPéen.ne.s.
Catherine FOUCHÉ a été élève de l’EIVP entre 1985 et 1988 dans les locaux qui se situaient à l’étage de l’École Spéciale des Travaux Publics (ESTP), Boulevard Saint-Germain. Moins de 20 élèves par promotion et uniquement des fonctionnaires destinés aux services de la ville. Elle se souvient d’une école très familiale où tout le monde se connaît : trois décennies d’IVPéen.ne.s plus tard et seul le lieu d'enseignement a changé. Depuis toujours fascinée par la capitale, elle choisit de faire l’EIVP pour travailler sur le patrimoine de la ville. Une fois diplômée, elle a la possibilité de choisir son poste à la Direction du Patrimoine et de l’Architecture en tant que responsable de la section locale d’architecture du 4ème arrondissement. À 22 ans elle est donc responsable d’un “beau budget de travaux sur le patrimoine municipal” et bien que le poste corresponde à ses attentes, il est tout de même intimidant par les responsabilités qui lui sont confiées, les nombreuses interactions avec les institutions environnantes (écoles, théâtres, élus…) et les personnes qui dépendent d’elle. |
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Pourtant après trois ans en poste, c’est pour Catherine un réel projet d'introspection personnelle qui prend forme. Elle décide de prendre du recul sur sa carrière professionnelle et va prendre un “congé formation” d’un an afin obtenir un DESS (Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées aujourd’hui master spécialisé) à l’IAE (l'Institut de l’Administration des Entreprises) en gestion entrepreneuriale. Cette période lui permet de remettre en question sa carrière professionnelle alors qu’elle éprouve un désir grandissant à s’engager dans quelque chose ayant plus de sens. C’est ainsi qu’en novembre 1992, un diplôme d'ingénieur et un master spécialisé en poche, elle décide de quitter la fonction publique afin d’entrer au monastère. Plus précisément à l'abbaye bénédictine de Notre-Dame de Jouarre dans le département de la Seine et Marne. Pendant les 23 années suivantes Catherine sera connue sous le titre de Sœur Anne-Catherine et suivra un chemin spirituel et personnel. Sans mission particulière l’AIVPéenne ne sera cependant pas sans occupation. “Les gens pensent que l’on ne fait que prier et chanter mais non !” une réelle vie de communauté est à gérer puisque l’abbaye a une mission des hôtes de passage. Chaque personne le souhaitant peut séjourner au sein de la communauté, une véritable logistique hôtelière est donc en place. Anne-Catherine s’occupera également pendant plusieurs années de la formation théologique des plus jeunes voulant entrer au monastère. Elle parle de rencontres, d’entraides et de foi. |
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Pourtant, en 2015, Catherine ne s’y retrouve plus. Elle veut s’investir personnellement dans l’aide auprès des plus démunis et sa place à Notre-Dame de Jouarre ne lui permet pas de le faire. Elle n’adhère plus totalement aux engagements de l’abbaye et ne “se sent plus à sa place”. Animée par la même volonté de suivre ses convictions personnelles qu’en partant de la fonction publique, elle décide de quitter le monastère. Quelques mois plus tard, on retrouve notre camarade de la promotion 27 en CDI dans une association qu’elle connaît bien : Toit à Moi. Catherine a pu observer l’association durant les années qu’elle a passées à l’Abbaye de Jouarre et elle décide de s’engager auprès de celle-ci. |
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Toit à Moi qu’est ce que c’est ? Une association dont la volonté est d’aider des sans-abri à sortir durablement de la rue et réussir à retrouver le chemin de la société. Depuis sa création en 2007 par Gwenaël MORVAN et Denis CASTIN dans la ville de Nantes, l’association s’est implantée dans 7 villes françaises : Lille, Bordeaux, Toulouse, Lyon, la Ferté-sous-Jouarre, Angers et l’antenne principale dans la ville de Nantes. Toutes les actions de l’association sont justifiées par le constat suivant : une personne voulant aider peut donner une pièce de 1 euro par semaine à un sans-abri mais cette pièce ne l’aidera pas durablement. Alors comment faire ? Si vous faites un don à une association, le montant de votre don est déductible à 75%. Et 1 euro par semaine c’est 5 euros par mois. Donc vous pouvez donner 20 euros par mois à une association qui vous revient après déduction à 5 euros par mois, soit votre généreuse pièce par semaine. Si l’on arrive à regrouper 75 personnes le montant récolté s’élève à 1500 euros par mois, de quoi financer l’achat d’un appartement avec l’aide de banques. |
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C’est de cette manière qu’aujourd’hui, ce qui était fait avec des amis et des connaissances, est fait sur la France avec près de 2000 donateurs réguliers et que l’association possède 34 appartements dans lesquels sont logés des personnes dans le besoin. Notre AIVPéenne a choisi de s’engager dans ce combat et a créé en 2014 l’antenne de l’association en Seine-et-Marne à la Ferté-sous-Jouarre. Elle s’occupe au quotidien d’accompagnement des bénéficiaires, de la gestion de l’antenne et des 6 appartements de la ville entièrement remboursés à ce jour. Elle est aidée au quotidien par des bénévoles de l'association qui donnent du temps comme ils le peuvent. Par exemple, une bénévole de la Ferté-sous-Jouarre exerce la psychologie et réalise des suivis pour les bénéficiaires gratuitement, elle donne son temps et ses compétences au service de l’association. |
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Les mots d’ordre sont : loger, accompagner et tisser des liens. Il s’agit de loger les bénéficiaires en échange d’un loyer calculé sur les aides auxquelles ils peuvent prétendre et de les responsabiliser vis-à-vis de cette dépense. Ensuite ils sont accompagnés dans les différentes démarches qu’ils peuvent avoir à faire telles que recouvrer des dettes, trouver un emploi stable, combattre une addiction … Enfin, sans tisser de liens avec la société il n’est pas évident de s’y faire une place, c’est pourquoi Toit à Moi met un accent sur la création de relation sociale avec les bénéficiaires dans le but de les aider à reprendre leur envol. Catherine est passionnée et convaincue par cet engagement au quotidien, elle ne demande que de faire plus ! Elle est prête à déplacer des montagnes pour rassembler des moyens humains et matériels pour l'association Toit à Moi.
Même si le temps avance, même si l'école change et se réinvente un peu plus chaque année, on retrouve l’essence de notre communauté entre nos expériences communes : les promotions se connaissent et se reconnaissent, un respect et un sentiment d’appartenance est présent parmi les IVPéens. Les fonctionnaires se retrouvent à la ville et où que l’on aille on croise des AIVPien.ne.s en poste dans le public ou dans le privé. Catherine est ravie de voir que certaines choses ne changent pas et elle nous invite à participer à son beau projet ! Vous voulez aider ? Vous voulez donner plus de sens à votre quotidien ? Devenez bénévoles pour l'association Toit à Moi et aidez des personnes dans le besoin à sortir durablement de situations difficiles. Toute aide est la bienvenue : le mécénat d’entreprise (le vendeur de fenêtres SWAO reverse un certain pourcentage de ses ventes à l’association), le bénévole, les groupes de réflexions (comment rendre la ville de demain plus juste ? ou comment rendre durable les aides de l’Etat ?) … Alors n’hésitez plus et prenez les décisions qui changeront peut être votre vie.
La jeune Catherine, passionnée par le patrimoine de la ville de Paris vous assure que l’on “apprend beaucoup à suivre ses rêves” et au vu de son parcours on veut bien la croire.
C’est ainsi que se clôt le premier épisode d’un.e AIVPien.ne, nous espérons que cela vous plaît de découvrir les histoires de ceux qui font partie de notre réseau. Si cela est le cas, n’hésitez pas à liker, à partager ou à en parler autour de vous ! A bientôt pour une nouvelle Story et un.e nouvel.le AIVPien.ne. |
Épisode 1 |
Interview et rédaction réalisées par Ninon AUBRY: Contact professionnel Catherine FOUCHÉ : |
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Ⓒ Crédits photos |
Image EIVP : IVP Shot Portrait de Catherine FOUCHÉ et communication de l’association : toitamoi.net Abbaye de Notre-Dame de Jouarre : coulommierspaysdebrie-tourisme.fr Les Sœurs de Jouarre : abbayejouarre.org |
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