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La story d'un.e AIVPéen.ne - Episode 4

25 mars 2022 Association
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    Nous retrouvons peu à peu la mobilité “d'avant” la pandémie et la Story d’un.e AIVPéen.ne revient pour vous raconter les histoires d’AIVPéen.ne.s qui ont découvert le monde : Karim et Cécilia, deux ancien.ne.s qui ont choisi de partir travailler à l’étranger et qui ont accepté de partager leurs expériences avec nous.

La story d’un.e AIVPéen.ne - Episode 4 : Karim et Cécilia, l’EIVP à l’assaut du monde.

    Nous allons vous raconter les histoires de Karim BOUDJELTIA et Cécilia TRUCHI, respectivement promotion 52 et 54. Tou.te.s deux ont choisi après l’EIVP de partir travailler à l’étranger et ne sont toujours pas revenus à la vie métropolitaine. Leurs profils bien distincts rendent bien compte de la richesse de notre réseau mais aussi de la pluralité des opportunités qui s’offrent à nos ancien.ne.s.

    Karim n’a jamais été un passionné d’urbanisme ou d’aménagement, il entre à l’EIVP sur les conseils d’un professeur de classes préparatoires et après la découverte de l’école à travers deux EIVPéen.ne.s pendant les concours oraux. Il s’épanouit pleinement dans notre belle Ecole qui lui offre de solides connaissances et une ouverture d’esprit. Ce sont deux mobilités dans le cadre de notre formation académique qui donnent à Karim le goût du voyage : un stage de deuxième année au Pérou et un échange au cinquième semestre au Brésil. En plus, des cours de langues dispensés à l'École, il a plusieurs opportunités d’améliorer son anglais et son espagnol qui lui seront un atout majeur pour le lancement de sa carrière à l’international.

    Après un stage de fin d’études dans les équipes de Technologies Nouvelles, un bureau d’études de l’entreprise Aximum en matière de mobilité, il navigue dans le groupe Colas et atterrit finalement en 2012 chez Colas Rail qui recrute des profils comme le sien. Bien que le ferroviaire l'intéresse, il n’y connaît rien mais comme tous les juniors français puisqu’aucune école de ferroviaire n'existe en France. Karim commence donc à apprendre tout ce qu’il peut du milieu ferroviaire et se spécialise dans les caténaires un peu par hasard, un poste étant vacant, celui d’ingénieur études.

    En 2013, Colas Rail remporte le projet des lignes 3 et 6 du métro de Santiago du Chili. C’est le début de l’aventure pour Karim puisqu’il se trouve être la seule personne chez Colas Rail études qui parle assez bien espagnol pour travailler sur ce contrat hispanophone. Il va donc porter les études du projet depuis son bureau à Cergy Pontoise jusqu’en 2015.

    A la fin du projet, il négocie un départ à l'international avec l’entreprise qui lui propose de partir au Vénézuela en tant que chef de projet voies ferrées. Karim va apprendre sur le tas un métier qui n’est pas le sien, mais soutenu techniquement par un conducteur de travaux. Il fera également des chiffrages à travers l’Amérique Latine. La période au Vénézuela lui permet de profiter de la vie d’expatrié bien que le pays soit particulièrement dangereux. Et c’est pour cela qu’en octobre 2016, Colas rapatrie tous ses employés avant le début des émeutes dans le pays.

    Nouvelle étape de son parcours, l’Afrique du Nord, avec un premier projet en Tunisie directement suivi par un deuxième en Egypte. Il revient aux caténaires en tant que chef de projet puis en tant que directeur de projet adjoint. Les deux projets dureront chacun 2 ans. Ils auront été très compliqués pour Colas Rail et auront demandé beaucoup de temps à notre AIVPéen. Karim parle de sa période égyptienne comme d’un réel challenge, avec un client difficile voire autoritaire qui attend un engagement total de l’entreprise qu’il paye pour qu’on lui réponde à n'importe quelle heure de la semaine.

    Après ces 4 années intenses, Karim passe le lourd flambeau pour suivre sa compagne au Liban. Karim n’a pas d’emploi pour la première fois depuis sa sortie de l’EIVP, mais sa soif de challenge et l’envie de construire une carrière professionnelle cohérente le poussent à suivre un MBA à l’Ecole Supérieurs des Affaires (ESA Business School) à l’issue duquel il obtient un double diplôme avec l’école française ESCP . Il retourne donc pendant un an sur les bancs de l’école au cœur du Liban où il va enrichir son CV d’une belle expérience académique.

    Au mois de février de cette année 2022, Karim est en France, en transition vers son nouvel emploi. Il a quitté le Liban pour de nouvelles opportunités professionnelles, toujours chez Colas Rail qui lui confie un poste de chef de projet aux Philippines, sur un projet d’un coût total d’un milliard d’euros (dont 760 millions pour Colas) pour la création de la première ligne souterraine de métro de Manille. Le projet gargantuesque a été gagné par l’entreprise française tout début 2022, les équipes restent à monter et notre ancien n’hésite pas à promouvoir son entreprise et les opportunités qu’elle peut offrir sur ce projet asiatique.

    Cécilia a grandi à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines. Après le lycée, elle s’est orientée vers une classe préparatoire en mathématiques et le choix de l’EIVP s’est fait parce qu’elle avait un intérêt pour le bâtiment et l’architecture. Au cours de ses années à l'École, elle fait partie du Bureau Des Arts et participe à la préparation du voyage annuel de l’association qui se déroule cette année-là à Berlin. Elle en garde un très bon souvenir.

    Le début de son expatriation a lieu dès le stage d’encadrement de première année puisqu’elle est envoyée par GTM en Guadeloupe pour du suivi de travaux en bâtiment. Elle nourrit de réelles envies de voyage et décide de finir son cursus scolaire avec un double diplôme à l’université de Bond en Australie.

 

    Après un an et demi là- bas, Cécilia commence à ressentir les limites de l’Australie de par son isolement par rapport au reste du monde et elle décide de partir vers de nouveaux horizons. Elle obtient un poste en Volontariat International en Administration (VIA) à l’ambassade de France en Côte d’Ivoire. Elle est à présent chargée de projets au sein de l’antenne régionale du département immobilier et logistique du Ministère des Affaires Étrangères. Cette organisation couvre une douzaine de pays. Ravie, elle n’hésite pas une seule seconde à partir, d’autant plus que les conditions d’arrivée sont avantageuses.

 

    Cécilia était responsable de la conduite de projets en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Elle a adoré la Côte d’Ivoire et les voyages dans la sous-région. Si bien que lorsque son contrat avec l'ambassade de France s'est achevé, elle a continué à travailler dans un bureau d’étude à Abidjan  (Côte d’Ivoire) pour lequel elle a mené des études préliminaires à un projet d’implantation d’une zone agro-industrielle.

    Aujourd’hui, elle est responsable du développement d’un cabinet d’études, Primus Ingénierie, qui s’intègre comme business unit dans un groupement d’entreprises franco-ivoiriennes. Son travail est de gérer les ingénieurs mais aussi de rechercher des clients. C’est son ouverture d’esprit et les relations qu’elle entretenait dans le pays qui lui ont permis de changer de poste et d’évoluer professionnellement.

    Cécilia a la chance d’avoir été élevée dans une famille dans laquelle les déplacements professionnels ont été récurrents et est donc entourée de personnes qui comprennent son désir de travailler à l’étranger. Après 6 ans d’expatriation les doutes sont parfois présents mais ne l'empêchent pas d’avancer dans ses projets. De son côté, Karim, qui a choisi l’EIVP pour sa proximité avec la maison familiale, est en route pour l’autre bout du monde avec compagne et enfant à naître. Sa mère vient toujours le voir en vacances sur son lieu de travail et bien qu’il lui manque, elle est heureuse de voir la vie que son fils arrive à mener dans des pays aussi incroyables que l’Egypte. L’acceptation de la solitude est un point essentiel de l’expatriation. Il faut accepter d’être seul.e à certain moment, accepter la distance avec ses proches. Il s’agit également d’une réelle aventure avec soi-même, apprendre à vivre seul.e, à se débrouiller seul.e mais aussi à compter sur soi tout en faisant confiance à ses compétences et capacités. Ces aventures peuvent aussi devenir un projet de vie commune.

    Un autre conseil de la part de nos ancien.ne.s pour s’intégrer et trouver sa place dans ces pays étrangers est de sortir de la sphère des expatrié.e.s. Pour Karim cela sera passer par des amitiés formées au cours des années avec des locaux plutôt que des collègues expatrié.e.s, tandis que pour Cécilia c’est plutôt son engagement dans les associations locales. Et en particulier sa sensibilité à l’état de l’environnement catastrophique en Côte d’Ivoire qui l’a amenée à s’engager dans l’association Project Rescue Ocean pour laquelle elle a même créé une antenne à Abidjan. L’objectif de l’association est de sensibiliser à la protection de l’environnement à travers des interventions dans des écoles et de mener des actions de dépollution.

    Les interviewé.e.s ont bien des points communs mais leur écoute des opportunités et saisie de ces dernières sont ceux qui les distinguent en tant qu’expatrié.e.s. Il.elle.s ne se ferment aucune porte, il.elle.s sont toujours prêt.e.s à s’engager dans une nouvelle aventure personnelle ou professionnelle. D’ailleurs, notre AVIPéenne dit envisager, dans les traces de Karim, passer un MBA ou un master en finance d’entreprise pour acquérir des compétences business qui peuvent manquer à son profil. Quoi qu'il en soit, ces expériences leur ont permis de voyager à travers le monde entier et de découvrir d’autres cultures. Cette volonté de vivre à l’étranger les force à prendre des décisions quotidiennes sur leur vie et cela les rend plus autonomes et plus dynamiques.

 

    Ces parcours atypiques d’AIVPéen.ne.s sont d’autant plus intéressants que la période des études à l’EIVP y joue un rôle essentiel. Karim comme Cécilia ont pris part à des stages et des études à l’étranger à travers l'École et c’est le point de départ de leur vie à travers le monde. Nos ancien.ne.s nous mentionnent également que les EIVPéen.ne.s peuvent très bien se prêter à l’expatriation puisqu’il.elle.s sont modulables et adaptables aux différents besoins en ingénieurs qui existent partout dans le monde. Bien évidemment, des compétences “s'expatrient” mieux que d’autres et si vous souhaitez partir à l’étranger il est judicieux de choisir un domaine d’expertise recherché à l’international.

 

AIVPéen.ne.s à travers le monde recensé.e.s sur le site aivp-paris.fr

    Le Comité de l’AIVP remercie chaleureusement nos deux ancien.ne.s qui ont pris le temps dans leur vie à 100 à l’heure de nous confier leurs histoires mais aussi leurs conseils pour celles et ceux qu’une vie à l'internationale peut intéresser. Nous leur souhaitons tout le bonheur et la réussite qu’il.elle.s méritent.

 

    Un petit mot des intervieweuses : nous sommes toutes deux sensibles à l’expatriation et les témoignages de ces ancien.ne.s nous ont mis des étoiles dans les yeux, leur gentillesse et leur volonté de partager nous a également agréablement surprises. N’hésitez pas à faire marcher le réseau de l’AIVP, il est grand, il est fort et peut vous amener jusqu’à l’autre bout de la planète si c’est ce que vous désirez.

 

    Vous êtes vous aussi des AIVPéen.ne.s à la conquête du monde ? Vous voulez témoigner et diffuser vos expériences au sein de notre réseau ? N’hésitez pas à nous contacter ! N’oubliez pas de mettre à jour votre espace sur notre site AIVP afin d'apparaître sur la carte du monde de notre réseau !

Episode 4

Interviews réalisées par :

Ninon Aubry : ninon.aubry@eivp-paris.fr

Léa Blandin : lea.blandin@eivp-paris.fr

 

Pour contacter les interviewé.e.s :

Karim Boudjeltia : karim.boudjeltia@outlook.com

Cécilia Truchi : cecilia.truchi@gmail.com




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